• la racaille, c'est la poulaille ! Trente arrestations selon le (peut-on encore dire LES) media(s) ! Beau palmarès quand on sait qu'on était mille fois plus à ce moment là et tellement plus tout l'après-midi. Lorsque ce que certains appellent "la contre-manif" a remonté le cortège officiel sur le trottoir de gauche, sur le trottoir de droite des mecs aux crânes aussi rasés qu'une IRM n'aurait rien pu montrer de leurs cerveaux, de ces mecs qui gagnent des points à faire les durs en toute impunité, points qui leur permettront de finir leurs carrières à Toulon, Vitrolle, bref, dans ces villes peuplées de retraité(e)s de toutes nos armées et villes centres de recyclage (déchetteries serait peut-être le meilleur mot) remontaient eux aussi le cortège officiel. Vous savez bien, ce cortège mené par des délégués qui "si nous vivions encore à l'ère de l'esclavage, négocieraient la longueur de la chaîne".

    Bref, tous ces enfoirés qui manifestaient avec nous, d'un coup d'un seul, couraient sur le trottoir de droite, ils étaient flics (on en avait repéré un max, pas tous mais fallait les voir courrir !). On se serait cru aux States : "tu veux de l'herbe ? J'en ai mais je suis un cop" ! Cop cop rico, Sarko, z'y va, roquet ! Les chiens de la ferme sont à tes bottes ou à tes ergots.

     

    Bref, tout ça pour dire que ce sont les meutes de coyotes, de renards et autres blaireaux qui ont eu tout faux. Suffit de donner des tracts qui ne disent rien, suffit d'emmener des gens qui veulent en découdre, des gens qui en ont marre, des révolutionnaires naïfs dont je suis (je crois que chaque jour peut-être le jour et ce jour viendra) et tout ceci sans assemblée générale et l'on voit les moutons, je bêle avec les autres et, coup de bol, je rentre chez moi mais trente autres, non.

     

    Le coyote soutient de tous ses aboiements ce genre d'action ! Mais quelles soient démocratiques, sur le tas, démocratie directe, autogestion !

     

    A la prochaine et, du fond de sa tannière le coyote hurle, glapit, aboie : démocratie directe !

     

    Pas le troupeaux, les meutes !

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  • Un camarade du coyote syndiqué à la Confédération Nationale du Travail nous envoie des nouvelles des luttes. La mobilisation reste de mise même si la police vient de débloquer une réserve d'essence dans le sud, même si la police matraque les jeunes (à Reims l'un d'entre eux aurait eu les deux genoux fracturés par les mobiles), même si les journalistes cachent la réalité du terrain.

     

    Non loin de l'endroit où le coyote s'esquinte huit heures par jour il y a la célèbre Sorbonne. De source sûre, le coyote peut dire que la direction a très peur ainsi que son service de sécurité. Des fenêtres auraient été barricadées par la direction, des accès condamnés et hier les CRS l'ont encerclée pendant plusieurs heures de l'après midi et du début de soirée.

     

    Samedi, tout le monde dehors, quand faut y aller, faut y aller !

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  • Le 16 octobre, partons de République, allons jusqu'à Nation et restons-y. Amenons à manger, des vêtements chauds et tenons la rue, seul espace encore à nous dans ce pays. Le coyote appelle les meutes à se retrouver.Tous ensemble pour sauver la retraite. Ce qu'un gouvernement fait, le peuple peut le défaire ! Ne battons pas en retraite. Union, Action !

    Il faut bloquer l'économie. Que les routiers bloquent les routes et les entrepôts de logistique ! Que les lycéens occupent leurs bahuts, les étudiants leurs facs ! Que les parents qui le peuvent gardent leurs enfants à la maison ! Que les usines soient occupées, que plus rien n'en sorte ! Travailleurs des raffineries, tenez bon ! Dockers, en grève ! Garder les avions au sol ! Cheminots, traminots, chauffeurs, arrêtez tout !

     

    Le 16, tous ensemble, tenons la rue !


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  • Comme un hère, pauvre et fier de ses haillons
    au faît, plus ancien que lui, du Conservatoire,
    le vieux drapeau, le vieux mouchoir, comme un fanion
    flotte et souffre, douloureux, dans le ciel du soir.

    Gris, aux rides grises sur le fond sans couleur
    de la fin bruyante d'un orage automnal
    il se tord, il gémit, comme heureux de ses douleurs ;
    il danse satisfait sur sa trame au plus mal.

    Tricolore, oui mais en nuageux souvenir
    de rêves résistants ou de libération !
    Sa crasse crâne et se tourne vers l'avenir
    tout en tanguage, tout en tonnerre et tension !

    Il s'imagine Histoire ! Déjà préhistorique !
    Symbole démentant toute émancipation ;
    grelottant, en loques, n'étant plus que relique
    dévoyée ; d'évidence veut ma dévotion !

    Lentement le vent emporte au loin ses lambeaux
    que droit et fât, le mât usé, toujours arbore ;
    tendant la main sur les ruines d'un paquebot.
    La proue crevée voit disparaître le bâbord.

    Pâlot fanal il y a, rouge éffiloché,
    comme un feu mourant à l'autre bout de la Terre
    attirant l'audace qui ose s'accrocher au radeau !
    Pour mourir aux larmes des frontières !

    Terne et sale, tel sur le dos, le blanc du ventre,
    échoué, et gonflé comme un roi putréfié,
    d'un monde nostalgique se voudrait le centre !
    Brun, le bleu, quant à lui, se voudrait armorié !

    Sur la rive de cette soirée tellurique,
    de l'accueil gothique de la bibliothèque
    j'ouïs un capitaine de galère hystérique
    offrir à un drapeau la France en hypothèque.

    A.O. F.T.P. 10 décembre 2009.


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