• Le 14e sponsorise le mal logement

     

     

     

    Les anesthésistes ne s'endorment pas

    Le coyote se promenait un matin dans le quatorzième arrondissement de la capitale de la réserve quand une affichette lui fit dresser les oreilles, brandir la truffe et tourner les yeux.

     

    Il s'agissait d'une affichette obsolète puisqu'elle annonçait, nous sommes en août, une exposition de photographies, au mois de juin dernier. Bon, que les services municipaux n'aient pas eu le temps de virer l'affichette, c'est les vacances, c'est pas grave, c'est la preuve que la municipalité est présente, sur le terrain, etc. C'est pas grave. En revanche, le coyote resta interloqué, gueule bée, queue basse, presque honteux car qu'annonçait donc l'affichette obsolète du mois de juin dernier d'il y a deux mois ?

    Une exposition photographique, le coyote l'avait lu et l'a écrit plus haut, d'accord. De quelles photographies s'agissait-il ? Il s'agissait de photographies traitant du mal logement ! Rien de mal à ça, Willy Ronnis l'eut fait en son temps, pauve Willy que l'Hôtel de la Monnaie nationale récupère et taxe de poétique de l'engagement, bref, le coyote digresse (et quand le coyote dit Grèce, il dit Grèce générale !) d'autant que le pauvre Willy avait fait don de ses fonds photographiques et reçu une médaille des gardiens de la réserve, bref. Le mal logement traité photographiquement par les mal logés eux-mêmes !

    Là encore, rien de mal ! Mais que la mairie expose, dans une annexe, attention, pas à la mairie même, faut pas pousser, des photographies de ses pauvres s'autoportraiturant afin de dénoncer leur mal logement, le coyote en fut révulser à  en vomir les poulets qu'il n'avait pas encore dévoré.

     

    La mairie n'est-elle pas responsable du mal logement de ses âmes ? Quand on voit la taille de l'hôtel de ville de Paris, heureusement occupé dans les années 1870 par quelques doux rêveurs, gloire à eux,  on reste con devant tant de connerie. Le coyote voyait à travers l'affichette le conseil municipal réuni pour l'inauguration, le vernissage de cette exposition de la misère avec écharpes tricolores, verres de champagne ou, faut pas pousser, vin blanc vaguement tiède et mousseux.

     

    Bref, ce n'était qu'un coup de gueule vain et dans le vide du canidé qui précise que la photographie sur l'affichette, cinq personnes vivant dans quinze mètres carré plus un instrument énorme genre contrebasse ou violoncelle (le coyote n'y connait rien en instruments de musique), la photographie donc exprimait une joie de vivre qu'un bobo perdu dans la solitude de son loft ou qu'un gardien chef de la réserve dans les étages de son logement de fonction, même un blaireau marié à une sirène, ne saurait connaître.

     

    Et qu'on sorte de leurs niches de luxe que le troupeau paye tous ces gardiens de la réserve, sangsue, tiques et compagnie.

     

     

    Les anesthésistes ne s'endorment pas

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :