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Par Canis Latrans le 6 Septembre 2010 à 17:35
Comme un hère, pauvre et fier de ses haillons
au faît, plus ancien que lui, du Conservatoire,
le vieux drapeau, le vieux mouchoir, comme un fanion
flotte et souffre, douloureux, dans le ciel du soir.
Gris, aux rides grises sur le fond sans couleur
de la fin bruyante d'un orage automnal
il se tord, il gémit, comme heureux de ses douleurs ;
il danse satisfait sur sa trame au plus mal.
Tricolore, oui mais en nuageux souvenir
de rêves résistants ou de libération !
Sa crasse crâne et se tourne vers l'avenir
tout en tanguage, tout en tonnerre et tension !
Il s'imagine Histoire ! Déjà préhistorique !
Symbole démentant toute émancipation ;
grelottant, en loques, n'étant plus que relique
dévoyée ; d'évidence veut ma dévotion !
Lentement le vent emporte au loin ses lambeaux
que droit et fât, le mât usé, toujours arbore ;
tendant la main sur les ruines d'un paquebot.
La proue crevée voit disparaître le bâbord.
Pâlot fanal il y a, rouge éffiloché,
comme un feu mourant à l'autre bout de la Terre
attirant l'audace qui ose s'accrocher au radeau !
Pour mourir aux larmes des frontières !
Terne et sale, tel sur le dos, le blanc du ventre,
échoué, et gonflé comme un roi putréfié,
d'un monde nostalgique se voudrait le centre !
Brun, le bleu, quant à lui, se voudrait armorié !
Sur la rive de cette soirée tellurique,
de l'accueil gothique de la bibliothèque
j'ouïs un capitaine de galère hystérique
offrir à un drapeau la France en hypothèque.
A.O. F.T.P. 10 décembre 2009.
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Par Canis Latrans le 6 Septembre 2010 à 17:27
Le bleu du bitume rutilant sous la lune
autant sali de sable, de sel qu’il n’augure
rien de bon aux halos bleus s’enfuyant des turnes
dans la rue de l’hiver ayant le gel si dur.
Aux fenêtres branlantes, des rideaux déchirés
Cachent mal le pendu, l’asphyxié, le perdu
Qui n’a plus que ses enfants à éviscérer !
Plus qu’un coup de fusil pour être enfin rendu !
Le sel scintille encore, c’était juste Noël ;
Le vent fait voler la vieille neige noircie.
Dans le taudis ne s’éteindra pas la chandelle,
nous verrons dans la nuit un sinistre incendie.
Le bleu du bitume rutilant comme un gaz
Semble fondre de froid, dévoilant ses pavés
Le long des pauvres murs épais comme une gaze
Que le vent traverse, comme vous le savez.
Qui viendra, cette nuit, avec les doigts gelés
Ramasser ces rochers réchauffant plus encore
Qu’un peu de fuel sitôt envolé que volé ?
Qui osera pulvériser ce triste décor ?
Dans la rue de l’hiver au gel si dur
Aux fenêtre branlantes des rideaux bien tirés
camouflent aussi l’espoir chuchotant rien ne dure :
le bitume scintille des pavés déterrés.
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Par Canis Latrans le 6 Septembre 2010 à 15:12
Ce poème, trouvé dans un ancien numéro du journal communiste libertaire Le Chat Noir semble d'actualité au coyote qui se permet de le publier ici, deux jours après la manifestation contre le racisme et contre la xénophobie d'Etat qui a rassemblé près de 100 000 personnes. Cette manifestation est jugée comme un échec de la part du gardien de la réserve chargé de la chasse aux animaux étrangers, le social-traître Besson. Continuons de nous mobiliser à tous les niveaux et chacun selon ses moyens.
No pasaran !
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Par Canis Latrans le 2 Septembre 2010 à 13:31
Son livre est sur la Mongolie
me dit Magalie.
Viens vers mon beau lit
je t'appellerai mon beau lion.
J'étais un peu mongolien
J'ai dit : NON
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Par Canis Latrans le 27 Juillet 2010 à 13:37
J’ai l’amour au bras,
J’embrasse, terrassé.
J’ai du vin dans le cœur.
Sentiment, mon songe
Est celui du bonheur.
J’ai l’amour au corps.
Vivant, vif, vaniteux,
Vivifiant encore.
J’ai mis ton vin dans mon verre
Je suis en droit d’être à l’envers.
Allons regarder ce film
Ces images qui s’abiment
C’est nous qu’on filme.
J’ai de la veine et devin
Je devine et m’avine.
Mais je t’embrasse
Terrassé.
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