• 14 juillet militaro-clownesque

    J'avais acheté un nez rouge, quitté le black block.
    j'avais quand même enfilé mes doc',
    on allait ruer dans le défilé, j'ai filé.

    Rendez-vous au palais d'anciens rois loin des champs
    tueurs à la croix de bois, de batailles et des Elysées,
    je suis arrivé bien en avance sur l'averse.

    Alors y avait là des flics, j'ai fait mon pitre.
    J'ai fait le militant de Tien Anmen devant les chars
    sous les sifflets des flics, je traversais.

    Et je traversais et traversais et traversais !
    D'un trottoir à l'autre et de l'autre à l'un, le précedent,
    puis le suivant, ainsi de suite et vice versa.

    Et je traversais, et traversais doucement, doucement, tout doucement
    jusqu'à ce qu'un, jusqu'à ce qu'on,
    ce con de flic vienne me voir, salut militaire, monsieur, etc.

    J'ai dit y a pas de monsieur qui tienne ! C'est quatorze juillet !
    les monsieur, les messieurs, les dames et les madames
    s'il en reste c'est que le boulot n'est pas fini !

    Il a insisté ne traversez plus ! J'ai dit j'attends quelqu'une !

    Oui mais ne traversez plus a-t-il intimé !

    J'ai dit je ne sais pas par où elle arrive, je traverse dans les clous !

    Des clous qu'il m'a dit alors que les hélicoptères, six hélicoptères,
    épiaient la conversation.

    Où était l'armée des clowns ?
    A la rescousse ! SOS ! Mayday  ! Des munitions, ce con m'use !

    Lunettes même pas périscopiques,
    un air premier de la classe même pas première classe,
    police, circulation, PV, pas de fourragère, minus,
    arretez de traverser !

    Faut vivre sur terre, les martiens, ça existe !
    Faut sortir, les Terriens, ça existe !

    Pour que les bourgeois nationalo-fachos voient leur défilé militaire
    ce dernier de la classe qu'a une gueule à cafarder, cafter, moufter
    me dit de ne pas traverser... la rue !

    La rue !
    Ma rue !
    Nos rues !
    Verrue !

    L'averse est arrivée entre deux patrouilles de France
    et les chasseurs alpins déguisés en hiver post-nucléaire.

    Arrêtez de traverser qu'il a répété sous la pluie !

    J'ai bien vu que ça l'embêtait la traversée
    et les clowns qui n'arrivaient pas...

    J'ai fini par arrêter de traverser.

    Dans la solitude des champs de bataille...

    Ne traversez plus !



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  • Commentaires

    1
    Shrimp
    Mercredi 14 Juillet 2010 à 16:30
    crois-tu que la pluie aura nettoyé leurs cerveaux ? y en a drôlement besoin !
    la prochaine fois, on prendra des chemins de traverse, avec ou sans nez rouge
    2
    grandfred
    Mercredi 14 Juillet 2010 à 17:16
    Monsieur,
    Vous avez enfreint un milliard de lois sur l'interdiction d'atteindre le moral des troupes ! Il nous est déjà difficile de formater des cerveaux (nous peinons à recruter !) et voilà que par votre texte (bon, c'est pas grave ! la majorité ne comprends plus ce qu'elle lit !) et surtout par vos photos (Là, c'est plus grave ! même nos recrues comprennent ce que montrent vos photos !) !!
    vous compromettez nos endoctrinement ! le grand capital à besoins de défenseurs mais voilà que vous sabotez nos efforts !
    Nous vous ordonnons de cessez votre mensonger pas vrai propagande inexacte !!!!
    L'armée est une grande famille, un refuge pour les âmes faibles en périls ! alors cessez tout de suite !
    Le général  patraque !

    hé ..... tu es plutôt du genre à répondre non à un ordre, surtout si c'est d'un para !!! alors ..continues ! tes textes sont magnifiques !  
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