Elle n'était pas énorme mais elle avait le mérite d'exister alors que 177 "élus du peuple" votaient pour et 151 autres contre la fameuse (contre) "réforme" des retraites. Elle c'est la manifestation regroupant les étudiants menés principalement par l'UNEF, les lycéens guidés par l'UNL et la FIDL mais aussi des enseignants et des cheminots de la CGT, SUD (pas vu de CFDT, bah, où c'est qu'ils sont ? Font comme d'hab ? Ils lâchent les travailleurs ?) de la CNT ainsi que des militants de la Fédération Anarchiste, du Parti de Gauche, du NPA, de Parti Communiste Français, le coyote a même cru voir des jeunes socialistes.

Devant le théâtre de marionnettes qu'est le Sénat se sont donc retrouvés en premier lieu quelques dizaines de personnes bientôt rejointes par d'autres ce qui faisait une petite manifestation de quelques petites centaines de personnes mais c'est alors qu'arrivant de Jussieu un cortège bien plus imposant est arrivé. Nous étions un peu plus d'un millier. Un petit millier, ok.

Les slogans furent assez mous bien que scandés par des animateurs juchés sur un camion et qui ne manquaient pas d'énergie. Seulement voilà, l'énergie de la forme ne se retrouvait pas sur le fond et ce à tel point qu'on a pu entendre : "Ils veulent s'attaquer à notre retraite ! " Vous avez bien lu, alors que les vieillards de cette chambre haute qui ne fut jamais à gauche de son hoistoire votaient la mort de la retraite à 60 ans (65 à taux plein) et par conséquent l'arrivée prochaine de la retraite par capitalisation l'animateur, une vedette à coup sûr annonçait qu'ils voulaient s'attaquer à notre retraite !

Bon, à part ça, vers seize heures comme on n'avait pas encore pris d'assaut le palais du Luxembourg (bah, oui, ça s'appelle comme ça !) on a décidé d'écouter l'animateur et de rentrer chez nous en se disant : à jeudi !

Pour que le 28 octobre soit un jeudi noir pour l'Etat et son gouvernement, tous ensemble à République et partout dans le pays !

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Nous devons gagner sinon nous sommes baisés pour longtemps. La classe ouvrière mais aussi la classe de ceux (celles) qui croient être au-dessus du prolétariat, toutes les personnes ne se rendant pas compte de leur situation précaire à savoir celles qui ne sont pas ENCORE précarisées institutionnellement  (un N ou deux ?) et qui seront surprises quand le lumpen prolétariat moderne ne sera même plus en mesure de leur venir en aide doivent réagir maintenant. La retraite, la contre-réforme la concernant doit être un catalyseur pour toutes les revendications qui dormaient dans les poches des syndicats, un déclic pour toutes les énergies qui étaient sous les parapluies soc'dem'.

Le coyote n'est pas un politicien, pas un intello, pas un stratège et il attend des réponses de son camp pour qu'on lui explique pourquoi le peuple doit se faire arracher ce que ses très proches ancêtres ont gagné sur les ruines du nazisme, la retraite, la sécurité sociale et après les vagues de 68 qui ont quand même fait changer le monde, la liberté dans un certain nombre de domaines.

Lutte ouvrière : ce que le gouvernement fait, la rue peut le défaire...

NPA (à Paris) : qui c'est les casseurs, le patronat !
 
PS : retraite à soixante ans (on sait ce qu'il en est en vérité)

Parti de gauche : T-Shirts à vendre !

FA : Révolution Sociale et libertaire (mais on bosse jusqu'à quand ? et pour produire quoi ?)

AL : Pas de guerres entre les peuples, pas de paix entre les classes ! (mais on ne voit pas leurs drapeaux quand les flics chargent des manifestants ou qu'on attaque les banques, administrations pénitentiaires, pôles emploi, etc., on n'est pas en Grèce)

OCL : journal à vendre !

Bref, le coyote n'a aucune antipathie pour la plupart des partis et mouvements cités (remarquez qu'il ne parle quasiment plus des syndicats qui négocieraient la longueur de nos chaînes si nous étions encore à l'époque de l'esclavage) mais, bordel, on fait quoi ?

C'est beau ces demandes d'AG et c'est encore plus beau quand elles existent mais ce soir encore j'étais dans une manif où les flics ont failli nous massacrer ! Ce qui nous a sauvé, c'est leur nombre tellement impressionnant que nous avons piteusement plié bagage et la télé a pu dire, quand même, mensonge éhonté, qu'il y avait eu des échauffourées place Denfert Rochereau !

Le coyote vous assure qu'il n'y a eu aucune échauffourée, quelques coups de matraques parce que nous réclamions la jonction d'une manif séparée par les forces de l'ordre mais aucune casse, aucune dégradation, pas de jets de projectiles, rien de la part des manifestants (lycéens, quelques salariés restés car les autres avaient, comme d'hab, plié banderoles et bagages)

Le coyote vous lipp !

Le temps perdu (Jacques Prévert)

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Des lycéen(ne)s condamné(e)s à de la prison ferme pour un feu de poubelle (six mois avec sursis et un mois ferme), pour un incendie de conteneur (six mois fermes) voilà la réponse du gouvernement à sa jeunesse excédée de voir souffrir ses parents au boulot, de voir ses grands-parents vivre leur miséreuse retraite (régime avant réforme), excédée de la violence que le système lui impose, excédée de voir son système éducatif déjà discutable partir en lambeaux et quasi offert au capital (voir les réformes à venir dans l'éducation et celles déjà en cours, mise en concurrence des établissements, des enseignants entre eux, politique de la rentabilité sous couvert d'autonomie, etc.), voilà la réponse de la dictature démocratique, un nouveau régime inauguré en 2007.

Si justice devait être rendue, si ces "casseurs" devaient être condamnés, ces peines lourdes sont-elles une réponse ? Sont-elles pédagogiques ? n'aurait-il pas été plus intelligent de faire payer les dégâts avec un bon sermon (mdr) ? Des heures de travail d'interêt général n'auraient-elles pas été plus aptes à faire, peut-être, réfléchir les condamnés ? NON ! L'Etat et le capital, la justice dont il ne reste que le fléau de balance en ont décidé autrement.

La prison ferme ! Une année scolaire détruite, peut-être des vies entières condamnées pour une juste révolte ! Des jeunes qui sortiront de prison encore plus énervés ou complètement détruits.

Et, autour de ça, des adultes qui veulent encadrer la jeunesse. Des adultes qui disent que la violence décrédibilise le mouvement, ces mêmes adultes qui applaudissaient des deux mains les "Conti" lorsqu'ils ravageaient une sous-préfecture !

Où est la justice ?

Des flics, pendant ce temps, photos à l'appui (cherchez sur le net, ça ne manque pas depuis quelques jours) se comportent comme des p...., boivent de la bière sur la voie publique, portant l'uniforme que le bon peuple leur paye ! Des flics qui cassent ! Des flics qui insultent et font des doigts d'honneur derrière leurs boucliers (ça, le coyote l'a vu et déjà à plusieurs reprises), bref, des flics qui se comportent comme des flics.

Police partout, justice nulle part !

Il faudra bien que cela cesse. Le coyote apporte son soutien moral à tous les condamné(e)s et en appelle à toutes les bonnes volontés pour que les peines soient annulées, les manifestant(e)s libéré(e)s !

Doit-il y avoir des prisonniers politiques au pays des droits de l'Homme ?

Bonjour,

Alternative libertaire fournit à partir de mercredi 20 octobre une synthèse quotidienne sur l'état de la mobilisation contre la casse des retraites, publiée sur le site internet d'AL.
Lire la synthèse du 20 octobre


Les derniers tracts publiés :
Clash lycée. Contre l'école des flics et des patrons : on lutte, on s'organise !
Clash université. Pour construire la lutte et faire plier le gouvernement : démocratie directe ! Auto-organisation !
Tract fédéral des collectifs pour une alternative libertaire : On joue la gagne !


Le matériel d'affichage d'AL (affiches, autocollants) peut être commandé par internet.


A très bientôt dans la rue et dans la lutte.
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